Smokehead a été conçu en 2006 pour recruter de nouveaux consommateurs : plus jeunes, plusbranchés, plus funs. A ses débuts, la marque s’est d’ailleurs rapprochée des bars à cocktails. On sesouvient aussi de son association en 2008 avec Brewdog, la bière culte écossaise dont la Paradoxvieilli en ex-fût ayant contenu le whisky a fait un carton. Car Smokehead le clame haut et fort : c’estun whisky d’aujourd’hui. Et il ne s’adresse pas qu’aux amateurs de sensations fortes et tourbées.L’apparente jeunesse du distillat (de 5 à 7 ans, probablement) s’avère trompeuse car il y abeaucoup de complexité. Derrière cette attaque franche et iodée, le fruit n’est jamais très loin, lesépices non plus. Ce qui n’enlève rien de la douceur exotique, presque noix de coco, du distillat. Etcomme une vague (ou une bonne claque), la tourbe et la fumée reviennent à la charge. Sans fin etsans relâche. Et depuis 10 ans, toujours la même interrogation : d’où vient le whisky ? Lagavulin ?Caol Ila ? Ardbeg ? Le mystère reste entier.